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Yojimbo

yojimbo

Un film de Akira Kurosawa

LE PLUS GRAND SUCCÈS DE KUROSAWA AU JAPON QUI LANCERA LA VAGUE DES WESTERNS ITALIENS

À la fin de l’ère Edo, un samouraï solitaire nommé Sanjuro arrive dans un village écartelé entre deux bandes rivales, menées d’un côté par le bouilleur de saké Tokuemon, de l’autre par le courtier en soie Tazaemon. Pendant que les deux bandes s’entre-tuent pour régner en maîtres sur les lieux, les villageois terrorisés n’osent plus sortir. Lorsque Sanjuro découvre la situation, il décide de mener en bateau les deux clans rivaux en travaillant alternativement pour l’un et l’autre…

Drame - Japon - 1961 - 110 min - N&B

  • À propos

    Au cinéma le 9 mars en version restaurée inédite dans le cadre de la Rétrospective Akira Kurosawa – Les Années Toho

    Après une incursion dans le Japon contemporain avec son précédent long-métrage, Les Salauds dorment en paix, Akira Kurosawa renoue avec la reconstitution historique en réalisant Yojimbo, situé à la fin de la période Edo. À nouveau, le cinéaste déclare s’être inspiré d’un célèbre auteur de romans noirs, l’Américain Dashiell Hammett, et notamment de ses romans La Clé de verre et La Moisson rouge, qui content tous deux l’histoire de bandes rivales semant le trouble dans leur ville. Pour son film, le Japonais reprend à la fois les codes du film de samouraï et ceux du western américain – dont il est un grand admirateur –, en choisissant toutefois de les tourner en dérision, avec un sens aigu de l’ironie. Il dresse toute une galerie de personnages secondaires volontairement grotesques, que le héros Sanjuro ne tarde pas à humilier durant des scènes de batailles proches du comique. La rue principale du village devient une scène de théâtre où le personnage de Sanjuro passe du rôle d’acteur à celui d’observateur de cette guerre des clans. Dans cette œuvre où la frontière entre le bien et le mal est plus que poreuse, Kurosawa s’abstient de tout moralisme, mais parvient à saisir avec brio la complexité de l’âme humaine. Son héros Sanjuro marque la fin de la grande époque des samouraïs : le sens du devoir et de la loyauté se soustrait au cynisme et à l’appât du gain. Énorme succès au Japon, Yojimbo sera la matrice de la vague des westerns spaghettis, menée par Sergio Leone qui en tournera un remake avec Pour une poignée de dollars en 1964. Kurosawa tournera quant à lui une suite avec Sanjuro, toujours avec le grand Toshiro Mifune dans le rôle éponyme.

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