[Recherche avancée]

Manille

Maynila: Sa mga kuko ng liwanag

Un film de Lino Brocka

UN CHEF-D’ŒUVRE DU CINÉMA PHILIPPIN RÉALISÉ PAR L’UN DE SES PLUS CÉLÈBRES REPRÉSENTANTS

Julio, 21 ans, a quitté il y a sept mois son village de pêcheurs pour Manille afin de retrouver sa fiancée, Ligaya. Cette dernière s’en est aussi allée à la capitale où du travail l’attendait. Mais lorsqu’elle a cessé de donner des nouvelles, Julio a tout laissé derrière lui pour partir à la recherche de sa bien-aimée. Bientôt à court d’argent, il se fait embaucher comme ouvrier sur un chantier. Julio découvre peu à peu l’univers du sous-prolétariat à Manille entre prostitution, corruption et pauvreté extrême…

Drame - Philippines - 1975 - 127 min - Couleurs et N&B - 1.85:1 - VOSTF - DCP - Visa n° 55837

  • À propos

    Au cinéma le 7 décembre 2016 en version restaurée 2K

    Tourné en 1975, Manille est l’adaptation d’un roman d’Edgardo Reyes intitulé Sa mga kuko ng liwanag (Dans les griffes du néon en français), en référence aux multiples enseignes lumineuses qui inondent la capitale. Ce titre initial illustre la fascination exercée par Manille qui, selon Brocka, « attire les provinciaux comme des papillons de nuit qui viennent se brûler aux lampes ». Car la ville est ici un personnage tentaculaire qui attire ses habitants en son sein et referme son piège sur eux, un Sodome et Gomorrhe des temps modernes où le vice est à chaque coin de rue.

    C’est le producteur et directeur de la photographie Mike de Leon qui est à l’origine du film : il confie le projet à Lino Brocka, dont le précédent long-métrage, Tinimbang ka ngunit kulang, a été un énorme succès aux Philippines. Brocka fait ici preuve d’une mise en scène et d’un montage extrêmement novateurs pour l’époque – passage du noir et blanc à la couleur, flashback récurrents… La stylisation de la mise en scène détonne parfois avec la violence et la crudité de l’histoire qui évoque par moments l’univers de Rainer Werner Fassbinder. Comme à son habitude, Lino Brocka trouve le juste équilibre pour que son film plaise au grand public tout en faisant passer un message politique et social fort. À travers ce récit, il dénonce la situation désastreuse qui existe dans les quartiers pauvres de Manille et le manque d’intervention du régime de Marcos pour améliorer la situation des précaires.

     

    Si Brocka s’inspire de la tragédie shakespearienne avec Insiang, tourné l’année suivante, il revisite avec Manille le mythe d’Orphée et Eurydice, à travers le personnage de Julio qui recherche désespérément son grand amour dans l’enfer des bas-fonds manillais. Celui-ci est incarné par le jeune Rafael Roco Jr – ici dans son premier grand rôle à l’écran – qui deviendra bientôt une star du cinéma philippin sous le nom de Bembol Roco. Pour le personnage de Ligaya, Brocka fait appel à son actrice phare, Hilda Koronel, qu’il a fait tourner dès son premier film, Wanted: Perfect Mother. Multi-récompensé aux FAMAS (équivalent des César philippins), Manille est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands films philippins de tous les temps, à admirer dans sa sublime restauration 2K

  • Crédits

    Réalisation : Lino BROCKA

    Scénario : Clodualdo del MUNDO, JR., d’après le roman « Sa mga kuko ng liwanag » d’Edgardo REYES

    Avec : Hilda KORONEL, Lou SALVADOR, JR., Tommy ABUEL et pour la première fois à l’écran Rafael ROCO, JR.

    Musique : Max JOCSON

    Son : Luis REYES, Ramon REYES

    Directeur de la photographie : Miguel de LEON

    Production : Severino MANOTOK, JR., Miguel de LEON

    Visa n°55 837

  • Kit pro