L’ Œil du diable
Djävulens öga
Un film de Ingmar Bergman
« La chasteté d’une femme est un orgelet dans l’œil du diable », dit un dicton à l’origine incertaine. Satan est fort contrarié par ce problème. Pour soigner son mal, il décide de renvoyer sur Terre le célèbre Don Juan flanqué de son valet, Pablo. Les voici propulsés dans la Suède du XXe siècle avec pour ordre de séduire Britt-Marie, la jolie fille du pasteur, avant ses fiançailles…
Drame - Suède - 1960 - 87 min - N&B - 1.37:1 - VOSTF - DCP - Visa n° 25322
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À propos
Au cinéma le 24 octobre 2018 en version restaurée inédite dans le cadre de la rétrospective Ingmar Bergman partie 3
En parallèle de la rétrospective à la Cinémathèque française du 19 septembre au 11 novembre 2018
Tourné entre deux œuvres denses et sombres que sont La Source (1960) et À travers le miroir (1961), L’Œil du diable fait office de parenthèse « légère » dans la filmographie d’Ingmar Bergman, dans la lignée de Sourires d’une nuit d’été (1955). À l’instar de cette comédie de mœurs, le cinéaste suédois s’inspire du théâtre de Molière – auteur de la célèbre pièce Dom Juan en 1665 – et de Marivaux avec son éloge du badinage et autre batifolage, rappelant parfois l’humour des célèbres comédies de Lubitsch à la Sérénade à trois (1933). L’Œil du diable est une réjouissante satire sur la morale petite-bourgeoise qui régit alors la société judéo-chrétienne du milieu du XXe siècle. Le personnage du pasteur en est le parfait exemple, lui qui par bigoterie se tient « intimement » éloigné de sa femme, laquelle finira par tomber dans les bras de Pablo. Car Bergman livre en parallèle un film sur les affres de la passion, sur l’amour et la séduction. Se dévoile alors une facette plus sombre, où les deux héros se retrouvent pris au piège de leur soudain amour – culminant lors de cette scène où Don Juan s’entend conter la nuit de noces de Britt-Marie avec son fiancé Jonas. En définitive, L’Œil du diable s’avère être l’un des films les plus légers et divertissants de Bergman, rempli de dialogues savoureux que sa merveilleuse troupe d’acteurs livre avec un plaisir non feint.
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Crédits
Réalisation : Ingmar BERGMAN
Scénario : Ingmar BERGMAN, d’après la pièce de théâtre d’Oluf BANG
Avec : Jarl KULLE, Bibi ANDERSSON & Stig JÄRREL
Musique : Erik NORDGREN
Montage : Oscar ROSANDER
Directeur de la photographie : Gunnar FISCHER
Décors : P.A. LUNDGREN
Producteur : Allan EKELUND