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Festival de Cannes 2021 - Sélection officielle Cannes Classics - 1re mondiale

Satoshi Kon, l’illusionniste

Un film de Pascal-Alex Vincent

UN HOMMAGE PASSIONNANT À L’HOMME QUI A BOULEVERSÉ LE CINÉMA D’ANIMATION

Le mangaka et cinéaste d’animation Satoshi Kon est mort brutalement en 2010, à l’âge de 46 ans. Il laisse une œuvre courte et inachevée, qui est pourtant parmi les plus diffusées et les plus influentes de l’histoire de la culture japonaise contemporaine.
Dix ans après sa disparition, ses proches et ses collaborateurs s’expriment enfin sur son travail, tandis que ses héritiers, au Japon, en France et à Hollywood, reviennent sur son legs artistique. Satoshi Kon, l’illusionniste évoque la trajectoire d’un auteur solitaire, dont la vie fut dédiée à la bande dessinée et à l’animation pour adultes.

Documentaire - France/Japon - 2021 - 82 min - Couleurs - 1.85:1 - VOSTF - DCP - Sélection Cannes Classics 2021 - Visa n° 2021001400

  • À propos

    Satoshi Kon, l’illusionniste évoque la trajectoire d’un auteur solitaire, dont la vie fut dédiée à la bande dessinée et à l’animation pour adultes. Le réalisateur Pascal-Alex Vincent (Donne-moi la main, Miwa : à la recherche du Lézard Noir) est allé à la rencontre de ceux qui ont connu Satoshi Kon ou qui ont travaillé à ses côtés, de Tokyo à Los Angeles en passant par Paris ou Londres.
    Généreusement illustré d’images de ses films ou d’archives rares, le documentaire est une plongée dans le milieu de l’animation des années 2000, mais aussi dans l’oeuvre d’un cinéaste au destin tragique, devenu réalisateur culte dans le monde entier.
    Ses collègues ou amis témoignent : Mamoru Oshii (Ghost in the Shell), Mamoru Hosoda (Les Enfants loups, Ame & Yuki), mais aussi le légendaire Masao Maruyama, cofondateur en 1971 du studio Madhouse qui a produit les films de Satoshi Kon. Quant aux cinéastes étrangers (Darren Aronofsky, Requiem for a Dream ; Jérémy Clapin, J’ai perdu mon corps), ils viennent évoquer l’importance de l’œuvre de Kon à l’international.

  • "Satoshi Kon, l'illusionniste et le visionnaire"

    « L’art de la mise en scène de Satoshi Kon n’a pas d’équivalent dans l’histoire de l’animation. De son obsession du réalisme à son art du découpage, en passant par sa virtuosité de monteur, Kon a rebattu les cartes d’un demi-siècle d’animation japonaise, vingt ans après la secousse Ghibli. Et il les a rebattues comme un magicien bat les siennes avant un tour de magie, entre dextérité, inventivité et malice.
    Rare cinéaste d’animation à avoir eu les honneurs de la compétition à Venise avec Paprika (2006), Satoshi Kon est aujourd’hui l’un des réalisateurs japonais les plus identifiés au monde. Sans cesse rééditée, sa filmographie est courte (quatre longs-métrages, une série télévisée et un court-métrage), mais semble inépuisable.
    Satoshi Kon n’était pas seulement un magicien des images, il avait également prophétisé l’époque à venir. De Perfect Blue à Paprika, en passant bien sûr par Paranoia Agent, l’œuvre de Satoshi Kon n’a cessé d’évoquer le thème de l’individu avalé par une société plus forte que lui. Une société qui condamne l’homme à s’aliéner, puis à se perdre. L’irruption de mondes « alternatifs » » proposés par le cinéma, la télévision, puis Internet ont par ailleurs brouillé les repères et multiplié les réalités. Toute l’œuvre de Satoshi Kon évoque la porosité entre réalité et fiction, entre réel et imaginaire, entre monde éveillé et onirisme, entre rugosité du quotidien et mondes virtuels grisants.
    Mais aussi : Satoshi Kon, cinéaste du temps ? Si ce thème a obsédé plus d’un cinéaste, Kon a littéralement joué avec dans tous ses films – Millennium Actress en tête, bien sûr, avec cette spirale temporelle qui emporte les deux protagonistes principaux, entre Japon d’hier et d’aujourd’hui.
    Enfin, Satoshi Kon, peintre des femmes ? Alors que son ami et contemporain Mamoru Hosoda (Miraï, ma petite soeur) ne cesse de décliner le thème de la famille, Satoshi Kon a toujours placé la femme au coeur de ses films. Mima la chanteuse (Perfect Blue), Chiyoko l’actrice de légende (Millennium Actress) ou Miyuki la sans-abri (Tokyo Godfathers) sont autant de personnages féminins inoubliables à partir desquels Kon déploie son éventail, sans oublier, souvent, de décrire ces femmes comme premières victimes d’une société toxique, au bord de l’implosion. »

    par Pascal-Alex Vincent

  • Crédits

    SATOSHI KON, L’ILLUSIONNISTE
    2021 | France / Japon | 82 mn | Couleurs | 1.85:1 | VOSTF

    Eurospace et Genco présentent
    en coproduction avec Carlotta Films et Allerton Films
    avec le soutien de Agency for Cultural Affairs, Government of Japan
    image Gordon Spooner, Toshiyuki Kiyomura
    musique Théo Chapira
    montage Clément Selitzki
    son Hiroki Nakano
    montage son Xavier Thibault
    produit par Kenzo Horikoshi et Taro Maki
    en association avec Vincent Paul-Boncour
    avec le soutien de OCS
    un film de Pascal-Alex Vincent

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